Louange est à Allah, bénédiction et paix sur notre prophète, ainsi que ses proches et ses adeptes.
Je veux dédier ma conférence à notre honorable, très cher professeur, et grand penseur, le Pr. et Dr. Amr Sherif, et je veux bien faire ceci; afin de soulager ma conscience, et de ressentir un certain réconfort. Car je ressens profondément que cet homme vertueux, ce grand et notable penseur, et jusqu’à présent, en dépit de ses nombreuses années d’écriture et d’enrichissement du répertoire bibliothécaire arabe, avec d’excellents livres, toujours avec un nouveau souffle d’investigation, qui mettent le lecteur conscient, – se faisant rare malheureusement -, au cœur de la scène intellectuelle mondiale, et notamment occidentale. n’a pas reçu le mérite de ce qu’il aurait dû être célébré, ovationné, apprécié, et loué, de ses œuvres. C’est ainsi que je dédierai ma conférence à ce monsieur vertueux, Implorant à Dieu, exalté soit-Il, de rallonger son cours de vie et de bénir son vécu. Afin qu’il nous inspire davantage, et fournisse au répertoire littéraire arabe, et à la pensée arabo-islamique davantage d’œuvres. Soit dit en passant, le sujet de la relation entre science et religion, et la philosophie des sciences, sont sur sa liste, pour ne pas dire, en tête de ses intérêts de recherche et d’écriture – que Dieu le bénisse -. La question du rapport de la science à la religion, et de la religion à la science, on ne dira pas conflit pour le moment..
Quelle est la relation entre Science et Religion ? Bien sûr, ce sujet est pour que vous vous rendiez compte de l’étendue de son importance, il vaut mieux que nous nous en tenions à un mot du grand philosophe, qui s’est également beaucoup soucié de ce sujet, Et qui y a tenu ses propres interventions, Alfred North Whitehead! Le philosophe anglo-américain alors très célèbre, quand il a dit que le sort de l’humanité, dépend de la relation entre la science et la religion, et de la façon dont cette génération la traite. Bizarre! .. à ce point? Il se peut qu’il convienne à certains d’entre vous, en tant que musulmans, que c’est un sujet académique, qui a un côté scientifique, un côté historique, un côté théologique, mais c’est plutôt proche d’un sujet auxiliaire.. Auxiliaire?! L’avenir de la religion dans notre pays, l’avenir de la foi, l’avenir de l’Islam et de l’attitude envers le Coran et la tradition du prophète, dépendent en grande partie de cette question. Venez-donc à présent, et je ne vous ordonne pas de simuler une étude scientifique, faites un tour à la vite fait, dans le cyberespace, sur Youtube à titre d’exemple ! Afin que vous voyez que la plupart des athées de notre jeunesse arabo-musulmane, n’ont prôné l’athéisme qu’à cause du choc, de la confusion et du conflit entre la science et la religion ! Nommément les sciences cosmologiques, et dans une mesure plus particulière; la théorie de l’évolution.. ! Bien sûr, ce n’est pas un cas spécifique pour les musulmans, c’est un cas commun, une situation générale, Dans le monde entier, Surtout le monde occidental.
A cause de la théorie de l’évolution, et un peu moins, les sciences cosmologiques en règle générale. Vous allez rétorquer que cela nous rappelle le très célèbre dit de Sigmund Freud, lorsqu’il évoquait que l’homme moderne, c’est-à-dire à l’ère moderne, après la fin du Moyen Âge, ait vu son orgueil et son narcissisme se heurter et s’offusquer par 3 blessures graves et profondes ! Trois fois – dit-il – cet homme moderne fut lésé à la tête. C’est vrai en plus! Le premier coup était à la main de Nicolas Copernic, dans ce qu’on appelle la révolution copernicienne! La révolution copernicienne ou encore copernicianisme. Pourquoi-donc? Avant Copernic, et pendant plus d’un millénaire environ, le modèle cosmologique mondial dominant, dans les mondes antiques et médiévaux, était le modèle ptolémaïque! Ptolémée d’Alexandrie ! Qui a cru que le centre de l’univers – l’Univers entier ou le Cosmos – était la terre. Et la terre tourne autour du soleil, et tous les autres corps célestes, tournent autour de la terre, même le soleil ! tout ça ! Pas que la lune.. Le soleil et les autres [astres errants] – il les appelait tous les 7 [astres errants] – elles tournent toutes autour de .. ? Autour de la terre! Quel est donc le nom de ce modèle? Il l’appelle géocentrisme ou géocentricité, c’est-à-dire le modèle «géocentrique». La terre y est bien au milieu. Super! Et d’ailleurs, cela expliquait bien des choses certes! Mais avec une certaine déficience.. C’est-à-dire qu’il y avait peu de choses qu’il interprétait, y compris la parallaxe astrale! Pour expliquer cette parallaxe, expliquons brièvement de quoi s’agit-il, l’ayant illustré par le passé, lors d’un ancien sermon.
Maintenant, quand vous vous tenez dans un certain angle, vous voyez l’étoile! Un certain astre! Déplacez-vous à un autre endroit, sous un autre angle, et il changera de position, c’est ce qu’on appelle la parallaxe astrale! Comment a-t-il été interprété ? Il est allé concocter une grande histoire, Ce monsieur, Ptolémée, il l’a appelée [épicycles et déférents]. En astronomie antique et médiévale; «épicycles». Grande histoire! Orbite sur orbite, c’est-à-dire une orbite principale, Et il y a aussi des orbites dessus ! L’étoile ou la planète qui rotate – vous a-t-il dit -, rotate de deux manières ; de deux façons. A la fois dans une petite orbite, et comme il y rotate, il rotate aussi dans la grande orbite. Super.. C’est un sujet très compliqué! Qui lui a pourtant permis d’interpréter. C’est extraordinaire! Il a pu interpréter, il a su expliquer tous ces secrets astronomiques, il les a interprétés, il a réussi. Modèle réussi ! Revenons plus tard à Freud, je n’ai pas mené à terme le propos de Whitehead ! Il a déclaré que le sort de l’humanité dépendra, de la position défendue par la génération contemporaine de la relation entre la science et la religion. Mais pourquoi donc, Alfred ? Il a dit parce que les deux plus grandes sources, de connaissance et d’inspiration, sont la religion d’une part et la science de l’autre. Et voilà, c’est ça ! Nos plus amples sources de connaissances: «Religion et Sciences».
Il est donc crucial que nous démontions et comprenions et étudiions profondément et vigoureusement la relation Celle de la science avec la religion, et vice versa. Et s’il y a une sorte de conflit, nous le désengageons. S’il existe une possibilité de promouvoir et de développer de la réconciliation, ou de la coopération et de l’intégration ; de la complémentarité, également du dialogue, entre sciences et religion, que nous fassions cela, nous en sommes tenus ! En tant que musulmans, chrétiens, juifs, savants, clercs ! Nous sommes quittes à le faire ! Vous seriez peut-être en désaccord avec moi, ce qui se passe aujourd’hui est presque le contraire ! Il y a un état de discorde entre les prédicateurs de l’islam, notamment sur la méthode «salafiste» etc.., et la science ! Oui, bien sûr, malheureusement, cela existe, au moins partiellement, pour ne pas dire entièrement.. reprenons.. donc le premier heurt était avec Copernic, dit Freud. Pourquoi ? Parce que Copernic en avez assez ! Le centre du monde ou de l’univers ou de l’existence, est le soleil et non pas la terre. Et la terre et le reste des astres errants tournent autour du soleil. Certains vont rétorquer maintenant, bien sûr, ni le soleil ni la terre ! Ni le soleil n’est le centre ni la terre n’est le centre ! La galaxie n’est pas non plus un centre ! Autrement dit, le système solaire avec toutes ses planètes n’est qu’un point sur le bord de la galaxie, loin de son centre de 30.000 années-lumière, parcourue par la lumière, en 100.000 années, et qui contient environ 400 milliards d’étoiles, en moyenne ! Et ainsi, 2 trillions de galaxies dans l’Univers! Il s’agit des tout derniers chiffres ! Quelque chose de redoutable! Ni vous n’êtes le centre, ni votre galaxie, affaire close !
Mais cela a rendu l’homme étourdi, lui a donné le vertige! Et il a été gêné par une blessure narcissique, profonde, cuisante! Mais pourquoi? Après avoir été certain du fait qu’il est le maître autoritaire et prédominant, le maître à obéir de cette planète appelée Terre; La planète bleue, qui est à son tour, le centre de l’existence, le centre des mondes. Soudainement, il fut éliminé directement, Mis à l’écart avec sa planète, vers les marges, pour devenir une planète parmi d’autres, orbitant autour du soleil. Tu t’es accordé toute gloire, Ô soleil ! D’où la position de l’Église contre ce système copernicien ! Cela s’appelait le système ou la doctrine copernicienne. La 2ème blessure, fut peut-être plus profonde et plus douloureuse que la blessure copernicienne! Qu’était-ce donc? C’était avec Charles Darwin. Quand cet Anglais débarqua, le naturaliste ou le «scientifique naturel» ! Plutôt philosophe naturel, on le dénomma (philosophe), et jusqu’à présent c’est toujours le cas. Le mot science d’ailleurs, est un mot très moderne, le mot «Science», et «Scientifique» ! Qui apparut à la fin du XIXe siècle, et il n’a été diffusé et largement adopté qu’au début du XXe siècle. Avant cela, comment les appelait-on ? On les appelait par «philosophes naturels». Quand Galileo fut réprimé, il a été attaqué sous le nom et le titre de quoi ? Philosophe.. – Je pense qu’il est de Florence, oui.. Le philosophe Florentin ! Le philosophe florentin – pas scientifique -. Il n’y avait pas le mot «scientifique». Et puis on les dénomma «naturalistes». Un chercheur, dans la nature ! ou un philosophe naturel. Il n’y avait pas le terme; «scientifique», cela n’existait pas à l’époque. Et cela est très notable ! C’est très important dans le démantèlement de la relation, contrairement à ce que l’on pourrait penser.. Revenons. Cet homme, comme vous le savez bien sûr, a essayé de prouver, et d’argumenter, que tout le règne animal, même le règne végétal, et tous les «mondes» de la vie, ou plutôt tous les domaines – parce qu’il y a une division des mondes, et il y a une classification supérieure ; des domaines -.. Toutes les formes de vie ont évolué et se sont promues à partir d’une cellule, ou de quelques cellules – dit-il, cela pourrait être à partir d’une, deux ou trois cellules – ; Des protocellules très simples, qui ont évolué au fil de plusieurs millions d’années, des centaines de millions; et des milliards d’années.
Et c’est à cet instant présent que nous sommes entrés en conflit avec la religion, le christianisme occidental en particulier ; parce qu’ils croient que l’âge de la Terre est de très loin, inférieur à ces nombres. Certains d’entre eux avaient dit que la terre était aussi vieille que l’être humain. Un petit peu plus âgée que lui, ce dernier y ayant pavé l’apparition. Quel âge a donc l’être humain? Il disaient 4004 avant JC. Il aurait aujourd’hui 6000 ans d’âge approximativement. Je me souviens de l’évêque «Ussher» – qui était irlandais je pense, son nom est «Ussher». Je n’ai pas passé cela en revue, mais je l’ai également mentionné il y a des années -. Il a effectué un calcul au pif, il disait: «Je suis capable de déterminer quand l’homme a été créé..» ! Dieu l’a créé environ le 24 octobre 4004 av. J.-C., vers 10h du matin. Ouf! des calculs très précis ! C’est-à-dire que si Gabriel était descendu avec l’information, cela n’aurait pas été révélé dans ce détail précis. Et bien sûr, ses contemporains se sont réjouis, affirmant qu’il est un génie, une encyclopédie, et quelque chose d’ingénieux! Charles Darwin vint alors leur disant: (paraphrase): «Les gars.. cette terre est âgée de centaines de millions d’années, voire de milliards d’années..» Leur réponse: «Dis-donc vieux, es-tu un athée?! un hérétique infidèle?..» Et il leur a dit, même l’homme, c’est certain qu’il date de centaines de milliers d’années! Pas 7000 ans, et 6000 ans. De quoi vous parlez exactement ? Il leur raconta des centaines de milliers d’années de la vie humaine. Ici, bien sûr, l’accusation d’hérésie, de blasphème et de mécréance est disposée, et ainsi de suite. Fut donc la collision! Bien sûr, entre les propos scientifiques, et les textes religieux ainsi que leur explications et interprétations. Et pas seulement cela; encore plus, En tant qu’être humain, avec votre éthique – votre code moral -, avec votre vision religieuse du monde, en allemand «Weltanschauung», qui a fait de vous le successeur de Dieu, le centre de l’univers et le maître de la terre, etc.. Vous vous réduisez, ou plutôt tout malheureux devient (le discours est indirect pour ne pas offenser l’auditeur), comme n’importe quel singe, cochon ou chien, Supérieur en degré certes, mais pas en nature ! En nature vous êtes la même chose ! Pas en degré, mais en nature, l’essence et la quiddité est la même.. et nous retournons tous à la fin à la matière et ainsi de suite, et basta ! Il y a eu donc, un affrontement très terrible !
Alors, soit dit en passant, la relation est sur le point de se réduire, surtout dans l’Ouest américain, aux USA; quand on dit science et religion, le rapport se réduit, et depuis des décennies d’ailleurs, des décennies ! Depuis l’époque du procès Scopes ! Ils appellent ça «le procès de singe» ! Et vous connaissez le film «Inherit the Wind»; Un film très populaire, nous l’avons tous regardé, c’était en noir et blanc, très beau film qui tourne autour de ce même sujet. Le sujet ou la question de la science et de la religion est sur le point d’être réduite, à un modèle exclusif.. Le modèle du conflit. Littéralement une guerre, en anglais «Warfare», la guerre entre la science et la religion! Un objet de litige, le clash entre la science et la religion! Ce sujet de conflit, de choc et de guerre, est sur le point d’être réduit à la théorie de l’évolution, et aux interprétations bibliques. C’est toute l’histoire ! La science est l’évolution, et la religion est la position de la Genèse quant à cette question. Toute cette affaire a son place dans l’Ouest américain, bien qu’elle soit plus large que cela, c’est vraiment son chapitre le plus important, et son chapitre le plus critique, et ça l’est toujours ! Ce combat et cette tension se sont déplacés vers le monde islamique, surtout à l’ère du Net et de YouTube ! Maintenant, vous entendez tout le monde et sa femme vous parler d’évolution, d’élévation, de singes, d’humains, etc. C’est la hype! Sites web et forums etc.. ! Tout le monde! On cherche à tout recommencer dès le début ! imaginez.. Reprenons le sujet, la troisième «blessure» infligée à notre narcissisme était avec Freud lui-même, avec Sigmund Freud.
Il en était conscient et il le savait très bien.. Quand nous a-t-il infligé la troisième blessure, quand ? Lorsqu’il nous a fait comprendre que nous ne sommes pas toujours en charge des choses, et que nous ne contrôlons pas nos personnalités, et que nos décisions ne sont pas entre nos mains, et que nous ne prenons pas de décisions en toute conscience, préméditation et planification irréprochable, il vous a dit que ce ne sont que des illusions ! Comment ça, M. Sigmund ?! Il vous a dit c’est le cas! (Paraphrase): Vous possédez deux éléments; vous avez une conscience apparente, que vous pouvez l’estimer au neuvième, voire au dixième. Et que les neuf dixièmes restantes, de votre conscience, s’appellent le subconscient. Comme un iceberg, vous le voyez dans l’océan, un dixième de celui-ci apparaît et les neuf dixièmes de celui-ci s’enfoncent dans l’eau. Les 9/10 de ta conscience sont, une subconscience. «Consciousness» en anglais signifie Conscience, «Unconsciousness» signifie Subconscience. Cette «Subconscience» représente les neuf dixièmes, et vous en êtes même pas «conscient». Toute une histoire ! Et il a ses preuves et tout, une affaire compliquée! Bien sûr, les gens se sont sentis très vexés, très offensés.. Au final, il s’avère que nous sommes très semblables aux vers de terre ?! Pour ainsi dire des robots c’est ça ? Plutôt des machines qui sont guidées par des choses sur lesquelles elles n’ont aucun contrôle, plutôt dont elles n’en ont aucune conscience apparente ? «Je ne sais pas ce qui m’a poussé à faire ça».. Il a dit que vous n’en possédez point, la moindre idée, en effet. Vous ignorez la raison derrière la plupart de ce que vous faites, vous ignorez effectivement, pourquoi vous aimez tel ou tel, pourquoi vous détestez tel ou tel, pourquoi vous avez piqué une crise une fois, pourquoi vous avez accepté cela, et refusé ceci, vous n’en savez rien! Et les propos que vous mettez en avant sont toutes réversibles, et en fait les véritables motifs qui vous ont poussé et vous ont motivé à commettre, à prendre et à laisser, sont des motifs mystiques, sur lesquels vous n’exercez aucun contrôle, voire encore, dont vous n’avez aucune conscience. Malheur à moi! Que me reste-t-il ? Ni ma planète terre n’est restée au centre de l’univers, ni mon lignage s’est avéré chérif, ou encore issu de la progéniture des anges et des Fils du ciel.. Il s’est avéré que je suis plutôt le «fils du singe» et le fils d’une cellule vivante à la fin, Ô Dieu !
Et puis aussi ma conscience, mon esprit, ma compréhension, mon étude, ma philosophie, ma pensée, mon choix, mon objectif, mon intention, tout cela aussi est en dehors de ma vocation? N’en suis-je même pas «conscient» non plus ? Tout cela m’exerce un contrôle dont j’ignore l’origine? Bonté divine! Que suis-je laissé avec alors? Je suis anéanti! L’homme sentit alors la déperdition ! Donc, vous voyez cela chez l’homme occidental. Ils ont vraiment de la grande littérature qui exprime l’absurdité ! Impressionnantes oeuvres de littérature, de théâtre, d’histoire et de narration! Ils ont des philosophies et des orientations de vie curieuses et étranges qui traduisent toutes, l’absurdité et l’état de perte et de nihilisme dans lequel vivent beaucoup d’entre eux, les pauvres ! Malheureusement, il s’agit de blessures très dures, fortes établies sans aucun doute! Voilà donc nos trois stations de base en relation avec la science et la religion, et le rapport de ces deux dernières. Du coup, laissant cela de côté, nous arrivons maintenant à une autre préface: La relation entre science et religion a-t-elle toujours été, est et restera-t-elle une relation conflictuelle ? Seulement «un grand conflit» ? Attention ! Cette proposition a été largement acceptée, jus-qu’avant les années 60 du XXe siècle. C’est-à-dire que depuis les années 60 jusqu’à aujourd’hui, la situation a changé! Il y a 60 ans, cette proposition était courante, et elle était acceptable. C’était l’état «par défaut» des choses, juste comme ça ! Quand on cite «science et religion», on veut systématiquement insinuer qu’il y a conflit ! Vous allez rétorquer que c’est toujours le cas actuel ! Bien sûr, c’est ce qui m’attriste et m’inflige de la peine.
Aussi, les jeunes arabes, surtout ces athées et agnostiques, Encore avec cette mentalité qui date de plus de 60 ans ! Autrement dit, ceux-ci n’ont pas fait leur «updating», ne se sont pas mis à jour, ni leur culture, ni leurs lectures. Ils croient encore, que le modèle dominant, reconnu et interprétatif de la relation entre la religion et la science est le modèle du conflit ! Nous leur disons que c’était du passé, mes chers, c’était du passé. Vous me diriez que ce modèle n’est pas actuellement reconnu ? Non, il l’est, mais pas comme le plus fort des modèles.. Plutôt le plus faible et le moins apprécié par les historiens des sciences! Vous vous exclameriez: «Sérieux»? Je répondrais: «Juré promis..!» C’est-à-dire que ce modèle ne détient désormais que 10% de l’attention globale, et le reste appartient aux autres modèles que je vais vous présenter. C’est l’un des objectifs de la conférence d’aujourd’hui.. Très important! C’est un dessein très important, alors veuillez prêter attention ! Bien sûr, je ne dis pas que ce modèle de conflit a été inauguré, mais il a été confirmé et renforcé, avec deux grands ouvrages, avec une portée orientale et occidentale, et traduits dans la plupart des langues vivantes, dont l’arabe. Un livre en deux gros tomes, je l’ai lu quand j’étais jeune, et l’autre livre dont j’avais la complète conscience, encore môme. Je pense que le premier livre est écrit par un grand scientifique, un universitaire célèbre, je pense même qu’il a fondé l’Université de Cornell, et il s’appelle Andrew Dickson White, le livre s’intitule est «A History of the Warfare». L’histoire de la guerre de la science avec la théologie dans la chrétienté. Pas dans le christianisme, dans la chrétienté. Ce livre est en deux gros volumes importants, et ce ne sont que des faits ! En astronomie, en biologie, en géographie, dans telle ou telle science ! Que dit la science ? Et que dit la religion ? La position des savants, la position de l’église, la position du clergé et les désaccords et ce qui s’est passé, celui qui a été emprisonné, celui qui a été jugé, celui qui a été exilé, et celui qui a été brûlé, etc.. traçant l’histoire des faits! Vous lisez, et vous vous dites en fait mon frère, qu’il y a eu une lutte terrible! Mais nous sommes encore au XIXe siècle. Un autre livre plus petit, aux environs du quart de ce dernier. [J’ai lu les deux livres], écrit par le médecin, chimiste et humble historien des sciences John William Draper, et s’intitule «L’histoire du conflit – Entre Science et Religion». Et ce monsieur, dont je vous ai parlé lors de mes conférences sur l’évolution, fut probablement l’un de ceux, qui ont assisté au fameux débat entre Samuel Wilberforce, évêque d’Oxford, et Thomas Henry Huxley ; le « bouledogue de Darwin ». Il [Draper], était présent à la discussion. Il a mentionné ce fait dans son livre «L’histoire du conflit», et leur a reprochés leur retard par rapport à la position musulmane! Ce qui est très beau ! Il a écrit (paraphrase): «Machallah! Nous en Grande-Bretagne, berceau de la science et la modernité au XIXe siècle..» le grand siècle scientifique, dans lequel la physique et la chimie était dans leur apogée; au point qu’avec le début du XXe siècle, ils pensaient qu’il y avait rien à ajouter à la physique! Toutefois, l’ajout n’était qu’après cette ère. Ils disaient qu’ils en ont fini avec la physique! Nous les avons clôturés, ils pensaient, nous avons atteint le seuil, ou plutôt le plafond de la science. Ils se vantaient en effet, au XIXe siècle.
Il leur écrit (paraphrase): «Nous nous disputions toujours contre la vérité évidente ; qu’il y a eu évolution et progrès, et qu’il y a une métamorphose chez les êtres vivants, y compris les humains».. «Les musulmans..», leur a-t-il dit, «et depuis la nuit des temps, depuis des centaines d’années, ont décidé de ce fait et l’ont démontré.» Il a pris ses informations auprès des œuvres de Ikhwan al-Safa, de Al-Jahiz, Ibn Khaldun et Miskawayh, qui ont d’ailleurs tous soutenu l’évolution. Il leur écrit qu’il donnait à cette théorie le nom de la théorie.. accrochez-vous.. (paraphrase): «La théorie mahométane [des adeptes de Mohammed]»! Vous avez donc deux ouvrages classiques très renommés qui ont, et je ne dirais pas inauguré, mais ayant plutôt confirmé et renforcé le modèle de conflit entre la science et la religion. Et ils n’ont cessé d’être traduits et cités dans des forums, des études, des recherches et des débats. La situation demeura ainsi, et le modèle prépondérant et régnant était celui du «conflit». Le modèle dominant, le modèle autoritaire, qu’est-ce que c’est ? Celui du «conflit». Science et religion; état de querelle et d’altercation! Jusqu’aux années 60 ! A qui donc revient l’inauguration d’une nouvelle situation, avec un nouveau paradigme ? Un scientifique américain, qui est aussi un érudit, un historien des sciences qui est naturellement plus qualifié qu’un scientifique; et un théologien en plus, de formation théologique, c’est-à-dire que ce monsieur avait une multiplicité d’approches, bien réputé ce monsieur ! Il s’appelle Ian, les Arabes l’appellent «Iyan», Ian G. Barbour! En langue arabe son nom se prononce «Bar»-«Boor». Dans les années 1960, Ian Barbour publie son premier ouvrage. Jusqu’à récemment, jusqu’à il y a 3 ou 4 ans, il publiait encore des ouvrages ! L’ayant tous consulté, Dieu merci, de la plus haute utilité et importance, j’ai déniché des trésors chez Ian G. Barbour, des perles ! Dans tous les sujets qu’il traite, Oh Dieu.. Un monsieur très agréable ! Cet homme a publié «Issues in Science and religion» (1966)! Dont la traduction «Essais dans la science et la religion». Il a utilisé «In» et pas «On», donc ce n’est pas «à propos» de la science et de la religion mais plutôt «Dans». Il a traité des questions religieuses et scientifiques, et à travers cette discussion approfondie, détaillée et sans précédent, il a montré au monde, un nouveau modèle ! Un modèle qui peut, bien sûr, être réduit à la locution «modèle d’intégration», le modèle de la complémentarité! Il avait un avis différent ce monsieur.. Le modèle vers lequel nous devrions être biaisés en premier lieu, dans la relation entre la science et la religion, [et non pas le conflit], ce un modèle déficient et raté qui ne tient que des explication des propos simplistes, et échoue à l’élucidation de la plupart des généralités.. Incroyable!
En passant, ce fut un coup dur et une nouvelle contrariante pour la perspective athée. Les athées arabes, captant un mot d’ici et un mot par là, criant: «Galileo ceci!, Galileo cela!..» Cela les réjouit bien sûr, ils sont heureux que la religion brûle les scientifiques disant: «Ils ont brûlé Galilée, l’ont torturé, l’ont offensé, etc., et la science est éternellement en conflit avec la religion, etc., etc..». Non! Ce n’est pas vrai du tout.. Certains vont rétorquer Bertrand Russell, et son «Science et Religion», traduit par Ramses Awad, – le frère à Louis Awad -. Tiens moi ça, les écrits de Bertrand Russell, notamment son célèbre livre ! Bertrand Russell, surtout ce fameux livre. Bien sûr, dans des dizaines d’articles, il traite de la science et de la religion, sous un angle conflictuel.. Et son livre – pas un gros livre, une centaine de pages – sur la science et la religion ; la même chose! Le modèle dominant est le modèle de conflit. Même Carl Sagan, décédé dans les années 1990 ; la même chose! «Un monde habité par des démons», traite aussi la question de conflit ! Sam Harris, ce neuroscientifique américain contemporain athée, même chose, le conflit ! Et la liste continue. Pourquoi-donc? D’abord, il faut faire attention au fait que ce ne sont pas des historiens des sciences, Aucun d’eux n’est historien ! Carl Sagan, astronome et physicien, Bertrand Russell, philosophe, n’a pas été jadis historien des sciences,certes historien de la philosophie, Mais il n’a jamais et ne pourra pas dater la science. L’histoire des sciences est une autre affaire, une très, très grande spécialité ! Je vous évoquais il y a peu de temps le livre de Robert Merton, «Science, Technology & Society in Seventeenth-Century England» ! Un livre énorme relatant une tranche de temps très limitée, d’une manière merveilleuse ! Les scientifiques et les historiens étaient très impressionnés ! C’est-à-dire qu’ils lui ont accordé son dû..
Ainsi qu’ils ont déclaré que dans une certaine mesure, son modèle d’interprétation serait également généralisable. Chose très cool! C’est en effet un fait impressionnant.. Ce sont de spécialités fort redoutables! Ne me dites pas Bertrand Russell, Carl Sagan, Sam Harris. Ce sont hors du terrain, «hors-spécialité».. à présent, nous tenons un nouveau domaine d’étude.. Soyez-en certains, c’est ainsi que disent les études universitaires – qui a été instauré et mis en place par Ian G. Barbour, dans son livre «Issues in Science and Religion», au milieu des années 60 du XXe siècle. Nous aurions eu, donc, un nouveau domaine, et le boulot fut entamé, et on a découvert des bonnes dizaines d’historiens, et des dizaines d’historiens théologiens aussi, qui ont cité ce champ de spécialité, avec cet élan naissant, et bien sûr, on y ajouta des notions et l’affina et ainsi de suite ! Et décidément, le modèle de conflit, commença à flancher.. En faveur de deux autres modèles ; le modèle d’intégration (de complémentarité), et le modèle d’indépendance (de séparation) ! Une séparation, de quoi s’agit-il donc ? Que veut dire séparation ? La religion a son domaine, la science a son domaine. La religion a sa méthode, la science a sa méthode. La religion détient son propre jargon, la science en détient aussi le sien. Etc! Chaque domaine opère en solo. On en est à combien de modèles à présent ? Trois modèles principaux. Bien sûr vous me direz, j’ai entendu dire qu’il y en avait 4 ! Oui, Ian Barbour lui-même a cité ces 3 modèles, et y a ajouté le modèle de «dialogue», le dialogue ! Mais je ne l’ai pas trouvé très utile, les 3 sont plus importants et plus profonds. À part ces 3, il y a 8 modèles ! Les ayant tous révisés, Louanges à Dieu -, ils peuvent être résumés, et ramenés à seulement 3 modèles. Si nous pouvions consacrer ce qui nous reste du temps de cours afin d’expliquer les 3 modèles, Dans la mesure du possible; le discours étant très abondant, maints livres ont été écrits sur cet aspect..
Ensuite, souligner certains problèmes auxquels il convient de prêter attention, Mais nous n’allons pas élargir la discussion en détails. En d’autres termes, mon exposé aujourd’hui portera davantage sur les modèles de relations, que sur le traitement des questions entre science et religion. Bien sûr, nous ne voulons pas traiter de nombreux problèmes ! Mais je peux vous en citer 6, par exemple, qui sont importantes, je les recommande et nomine, pour être en tête des questions à reconsidérer dans la pensée arabe et islamique, tout comme les Occidentaux les reconsidèrent depuis des décennies. Également, nous sommes appelé à reconsidérer le sujet et à y marquer notre empreinte. Bien sûr, au premier plan se trouve la question de l’évolution, et il y a d’autres questions, 5 ou 6 autres, que nous mentionnerons – si Dieu le veut – en dernier lieu, mais nous ne voulons traiter aucune hypothèse ; dès lors que ce traitement prendra des dizaines d’heures, mais seulement une introduction aux 3 schémas et modèles de la relation «Science et Religion». Donc «le conflit» étant le premier modèle, comme nous l’avons dit. Ici, nous pouvons mentionner de nombreux faits qui ont nommé ce modèle en son temps pour dominer et gouverner. Or ce modèle a été rétracté, lorsque l’investigation historique de ces faits a été reconsidérée. Le modèle conflit commence donc à perdre en légitimité! Il perd ses justifications. Comment ca se fait? On l’explique. Il y a eu un fait iconique, effectivement «très symbolique»! Il s’agit d’un incident emblématique, appelé aussi par l’historien, le grand écrivain, et l’un des symboles de la recherche désormais dans ce nouveau domaine, et il est l’un des plus célèbres de tous. Peter Harrison, exemplaire ! L’écrivain du livre «Les territoires de la science et de la religion», il avait l’habitude de dire «les différentes régions» ! Comme les zones géographiques, les régions ! Différents territoires de la science et de la religion. Nous verrons pourquoi il a utilisé cette vocable géographique. Peter Harrison est fabuleux et prodigieux! L’un des meilleurs penseurs, qui ont abordé ce sujet, parmi des dizaines d’autres ! Et aussi humble, pour qu’il vous parle des autres visions et de leurs propres avantages, Il est merveilleux, ce Mr., je vous le promets. Un Australien, un historien de la science australien, Peter Harrison ! Ce que je veux dire, c’est que l’investigation historique de ces faits, nous a poussé à les traiter sous un angle nouveau. Pas comme nous le pensions, pas comme nous estimions le savoir! Qu’est ce qu’il dit? Cet incident de Galilée, dit-il, est un fait paradigmatique ! Les Allemands disent «Paradigma»..
Le paradigme est le modèle heuristique. Je vais l’expliquer, si je parle aujourd’hui de l’objectivité de la science et de la relativité de la science, et de Thomas Kuhn – un physicien, et un historien des sciences fabuleux, un Américain – , l’auteur du livre, publié pour la première fois en 1963, «La structure des révolutions scientifiques». Un livre notable et très important. C’est l’un des livres les plus considérables et inédits de tous les temps. C’était un «milestone», un véritable jalon et tournant! Une borne dans l’histoire de la philosophie des sciences au XXe siècle. Peut-être me diriez-vous comme le livre «La Logique de la découverte scientifique» ? Exactement! À la façon de «La Logique de la découverte scientifique» ! de Karl Popper, anglo-autrichien. Ce qui ressemble aussi au livre de Thomas Kuhn, «La Structure des révolutions scientifiques», Thomas Kuhn, l’américain. Si nous en parlons, et de sa méthode en relation avec la Science entre objectivité et relativisme, nous approfondirons ce sujet, sinon nous le laisserons à une autre occasion – si Dieu le veut -. Afin d’appréhender ce qu’est un «paradigme», bien sûr ! Le paradigme, c’est quoi au juste ? Vu que Thomas Kuhn a expliqué tout progrès scientifique et tout changement scientifique, comme étant un déplacement, un changement, dans quoi ? dans les paradigmes! Un «paradigme» reste aux commandes pendant 100 ou 200 ans, après quoi il commence à souffrir de crises, sa capacité de suivi et d’interprétation des faits commence à s’amortir. Jusqu’à atteinte du point le plus critique, appelant à la nécessité de le changer, n’étant plus de convenance ! Ce paradigme, nous n’en voulons plus.. et un nouveau paradigme survient. Alors, comment cela se passe-t-il ? La communauté scientifique dans son intégralité, effectue un travail méthodologique, de recherche et d’interprétation et recommande, et après une révision rigoureuse, l’opération selon le paradigme en vigueur.
Il y a toujours et systématiquement un paradigme! Eclaircissions les propos, avant Charles Darwin, il y avait un paradigme dans la compréhension de la biologie, et de tout le royaume de la vie, plutôt [les] royaumes de la vie ! C’était le paradigme spécifique au nom de «la chaîne de l’existence». Appelé encore, «la Grande Chaîne de l’Être», -Scala naturæ-; cela date de l’époque d’Aristote. Un paradigme! Et ça se retrouve avec «les Frères en pureté», et ça se retrouve avec Miskawayh, et ça se retrouve avec Ibn Khaldun, d’ailleurs, c’est un autre sujet en passant! Comment comprennent-ils l’évolution ? Franchement, ils ne l’ont pas compris comme le dicte la perspective darwinienne, non ! Du point de vue de la «Grande Chaîne de l’Être», c’est autre chose ! Pour être scientifiquement et historiquement exact aussi. Charles Darwin est arrivé et il vous a dit non, il y a une évolution organique, une véritable évolution organique. On est entré dans un 2ème paradigme, s’imposant petit à petit! Or, en ce moment, depuis des décennies, Le paradigme prévalant est la théorie de l’évolution, bon gré mal gré! Aucun scientifique ne la remette en discussion, ou ne la débatte, oubliez ceci! Communautés scientifiques, universités, .. écoles, manuels, aucun de ces derniers ! Quand même, il s’agit du «paradigme». Soit dit en passant, comme l’a expliqué Thomas Kuhn, le paradigme, n’affecte pas une gamme étroite, c-à-d dans le cadre restreint, de la biologie par ex., pas du tout! Il jette une ombre méthodologique sur le programme des sciences lui-même, et sur les programmes des sciences connexes, même la physique et la chimie !
Le paradigme a aussi des nuances de philosophie, imaginez ! Et sur les différentes approches de la pensée, dans la critique littéraire, l’histoire, la sociologie, la politique et l’économie ! Désormais, même le terme «évolution» se retrouve dans presque tous les domaines de la connaissance et du savoir ! Approches évolutives ! Quelque chose d’étrange! Et s’inspire du fond de la théorie de l’évolution organique ! C’est le paradigme. Nous vivons maintenant dans le paradigme de l’évolution! C’est ça! Que ça vous plaise ou non. Et en physique il y en a encore un 2ème! Nous avions le paradigme newtonien à Newton ! Ayant accompli sa fonction pendant 200 ans, puis fut substitué! De nouveaux modèles ont vu le jour, et ils l’ont remplacé ! Ils sont la relativité et quantique. Nouveau paradigme ! Tous les efforts y sont dédiés, ils ont essayé d’en faire une théorie unifiée, dont naîtra un paradigme plus profond et plus large et ainsi de suite, ils n’ont pas réussi jusqu’à présent, toute une histoire! Reprenons, Darwin souligne que l’évolution est un fait ou un ensemble de faits paradigmatiques. Étonnant! C’est en effet exemplaire et important. Je l’ai même dénommé «iconique» ! Galilée dit-on, le procès de Galilée! Quelle est l’histoire de Galilée ? Je ne citerai pas les traductions des propos de ce grand monsieur, cela n’est pas notre question de recherche. Tout simplement, le monsieur était un mathématicien, un physicien et un astronome, avec des contributions mineures à la technologie. Parce que celui qui a inventé le télescope, comme je l’ai dit brièvement, est un Hollandais, mais Galilée l’a perfectionné et développé, de sorte qu’il offrait un grossissement de 3 fois, puis à le doubler maints fois ultérieurement, mais l’inventeur est hollandais. C’est d’un point de vue scientifique, en résumé bref et très disruptif. Il a adopté le modèle de Nicolas Copernic, il disait «Je ne crois plus, comme autrefois, que la terre soit le centre du monde, de l’univers ! Non, le centre est le soleil.» Est-ce clair? Super! Personne ne lui a controversé les propos.
Au début, en 1613, – si la mémoire ne flanche -, il a adressé une lettre à l’un de ses étudiants, lui énonçant ses justifications pour adopter ce modèle, et lui expliquant (paraphrase), que s’ils adoptent ce modèle, qui est plus précis et correct de son point de vue, ils ne tomberont pas dans une querelle ou une contradiction avec .. ? Avec le Livre Saint! Il y rédige: «Mon point de vue est qu’on est pas en désaccord avec la Bible, eux [l’église] estiment cela, cependant je ne pense pas qu’on soit en désaccord avec.. Je pense qu’on ne sera pas en conflit avec les propos de l’église..» Ceci dit, on découvrit un détail, par le biais de l’histoire moderne de la science. Au sujet de Galileo Galilei, au XVIIe siècle, quelque chose s’était déroulée pour la première fois ! Ceci n’est pas mon propos mais plutôt celui de Harrison, dont j’ai parlé plus tôt, l’Australien. Il a dit qu’au XVIIe siècle, quelque chose s’est produite pour la première fois dans l’histoire de la relation Science-Religion, et si cela s’était produit au Moyen Âge, chose impossible, alors pas de chance que cela aurait été compris, Autrement dit, les scientifiques ont fait ce qui suit! Qui appelons-nous, les «scientifiques», pendant leur ère, «des philosophes naturels», n’est-ce pas ? Je vous ai mentionné plus d’une fois Isaac Newton, qui a écrit son grand livre «Principia» c’est-à-dire Principes ! «Livre des principes mathématiques de la philosophie naturelle», Il n’a pas dit de la physique, de la cosmologie. Il l’appelait une philosophie naturelle; parce que le mot «science» n’existait pas jadis. Science naturelle, il n’y en avait pas. Son nom était «la philosophie naturelle». Vous me direz que cela devient cohérent avec le fait que la philosophie est la mère des sciences ! Exactement, la philosophie est la mère des sciences. Après les sciences deviennent indépendantes, chacune son tour, coup sur coup, voyez-vous ?
La physique, l’astronomie, la chimie sont apparues, la toute récente ; La biologie, avec Darwin, on a donc cessé d’être des philosophes, il est question de science à priori. Pourquoi? Parce que la philosophie est spéculative, n’est-ce pas ? Et parfois si on la fignole pas, elle peut devenir normative, c’est possible ! Malheureusement, surtout s’il s’agit d’une philosophie théologique, religieuse, elle est normative en partie. Quant à M. Galileo Galilei, de Florence, comme nous l’avons dit, a initié quelque chose de nouveau pour la toute première fois, à l’époque moderne, au XVIIe siècle, qui n’aurait pas pu se produire au Moyen Age ! De quoi s’agit-il? Le philosophe naturel avance et propose des interprétations religieuses. Foudroyant ! Pour la première fois cela arrive, et c’était prohibé ! Pourquoi ? Parce que la seule personne autorisée à fournir des interprétations religieuses est l’ecclésiastique, ..l’évêque, le cardinal, le pape, pas le scientifique naturel, interdit ! Ô philosophe naturel, mêle-toi de tes affaires, et ne te mêle pas de Religion. La religion nous appartient! Vous allez rétorquer que cela veut dire : cela s’est produit au XVIIe siècle pour la première fois, sous l’influence de la Réforme religieuse ! Justement, la Réforme religieuse offrait beaucoup de résultats positifs, Bien que parfois négatives. Au sommet des pros de la réforme religieuse, luthérienne notamment, puis calviniste, ainsi de suite, qu’est-ce que c’est ? L’audace et le rapprochement des gens – créant du cran et de de l’impudence chez les gens – .. pour lire la Bible avec leurs propres yeux et leurs contextes culturels. M.Galilée soulignait que ce Livre, n’est pas réservé au pape, ni à l’évêque, ni au cardinal, ni à telle ou telle personne ! Vous aussi, vous pouvez le lire ! Mais c’est écrit en latin, et nous ne comprenons pas tous le latin ! Martin Luther leur a dit laissez-moi cette tâche! La première fois que la Bible – les Allemands l’appellent la Bibel, cette Bible – a été traduite du latin en allemand. Les experts en langue allemande, les Allemands eux-mêmes, ont confirmé qu’il l’a traduite en une certaine façon, afin que le peuple comprenne – tout le monde, même les incultes -, et pourtant une traduction forte et fidèle. Il était fort instruit, Martin Luther ! C’était une stature ce M.! Il l’a traduite et leur a offerte.. Après cela, effet domino, elle a été traduite dans d’autres langues européennes.
Traductions de partout ! Les traducteurs ont transmis aux gens un message: chacun d’entre vous, a la décence et l’autorité. En tant que réformateurs, nous revendiquons que vous en avez la capacité et l’aptitude. Ouvrez cette Bible et interprétez, lisez et comprenez seuls, n’attendez pas que nous vous expliquions toute chose! Ce fait a donc enhardi les gens, ainsi que les philosophes naturels, qui deviendront plus tard des scientifiques, à avoir une position dans l’interprétation et la compréhension de la Bible. Alors tu me diras oui, maintenant le puzzle commence à se mettre en place, je commence à comprendre les mots auxquels tu as fait allusion; Comment la Religion au début de l’ère moderne, a-t-elle contribué à donner une légitimité à la Science ! On y est! C’étaient encore les débuts! Autrement dit, sans la révolution de la réforme religieuse, l’émergence de la science moderne aurait été considérablement retardée. Je vous énonce que la réforme religieuse est une condition nécessaire certes, mais pas suffisante. À elle seule, ne provoquera pas une révolution scientifique, mais sans cette condition, la révolution scientifique n’aurait pas eu lieu. Tu vois? C’est nécessaire, mais pas suffisant ! Nécessaire mais pas suffisant. Il manquerait encore quelques éléments, mais c’était la première étape parmi d’autres qui sont plus profondes, la religion les a introduites, la religion ! La science moderne est donc née dans le berceau de la religion, qu’en pensez-vous ? Oui, dans au sein de la théologie. Tu me diras il y a une controverse ! Il y en pas, au contraire! Il semblerait que la relation soit meilleure qu’on ne le pensait, et la science devrait se rendre humble, sinon elle niera la vertu de son «géniteur»: La «théologie». Elle a largement contribué à son apparition. Nous verrons comment cela se passera plus tard.
Ce sont les questions les plus récentes ce sujet, qui datent d’une 60ène d’années, à présent 70ène d’années. Ces modèles appartiennent tous à un passé proche, et non pas l’ancien modèle de conflit. Galilée maintenant dans sa lettre à son élève, et plus tard dans sa lettre à la grande-duchesse, mère du duc qui était son employeur, à Galilée, fournira des explications et présentera des méthodologies d’interprétation religieuse ! Grande audace n’est-ce pas ! Soit dit en passant, c’est l’un des motifs de la colère qu’on lui éprouva et du procès qui lui était intenté! Tu es en transgression Galilée! Tu as enfreint le champ théologique, de quoi te mêles-tu? Reste avec tes télescopes, avec tes corps célestes, avec ton pendulus, avec tes calculs et tes mathématiques, et ne te mêle surtout pas de Religion ! Il les contredit, et s’y mêle quand même. Il insinua (paraphrase) qu’il est un homme religieux en fin de compte – leur dit-il -, je suis croyant ! Un croyant dans le Sauveur, un croyant dans la Bible, un croyant et c’est mon plein droit ! La Réforme a laissé la voie libre à cela. Pigé ? Alors il faut faire l’éloge à Merton. Merton, écrivain du livre «Science, Technology & Society in Seventeenth-Century England»! Soyez toujours prudent et vigilant lorsque vous critiquez des chercheurs chevronnés. Autrement dit, ne pensez pas que vous êtes simplement plus intelligent qu’eux ; Bien sûr que non. C’est vrai que Galilée et ceux qui l’ont succédé étaient catholiques, mais au fond, la révolution réformiste est par essence, une révolution, de catholiques! Autrement dit, aucune autre religion n’a débarqué dans le périmètre européen, et a conduite la réforme. C’était parmi et au sein des catholiques !
Martin Luther, lui-même est un frère augustin catholique, n’est-ce pas ? Alors ce protestantisme, la révolution des protestataires, est une révolution catholique! Au siège de conception du catholicisme ; afin de réformer cette dernière. Puis l’ai fractionnée en deux parties, puis elle s’est à son tour divisée en plusieurs parties. C’est donc interne, un travail intérieur! Et on constate les ombres d’influence sur Galilée et ses semblables. Il en a juste récolté quelques fruits. Ainsi, les paroles de Martin sont généralement correctes, et il ne lui est pas problématique que ceux que nous avons mentionnés soient catholiques et non pas protestants. Ce n’est pas une condition qu’il se convertisse dans l’aspect religieux, mais les effets de la révolution de la réforme religieuse ne l’ont pas quitté, il n’y a pas échappé, jamais ! Au contraire, il en a profité. Galileo Galilei, dit à son élève : « J’estime que si on accepterait ce système copernicien, il ne faut pas qu’il s’oppose à la religion, au contraire ! Je pense que c’est compatible avec la religion.» Et c’était une lettre secrète, on ne sait pas comment c’est arrivé et le message a fuité, il a été divulgué ! L’élève aurait été fier de son contenu, l’a divulgué à une tiers personne, on ne sait comment ! La lettre a été divulguée, provoquant la fureur de l’église. L’Église était très en colère sur deux paliers, bien sûr. Le premier côté est qu’il adoptait le système héliocentrique, «l’Héliocentrisme»; Le soleil est le centre. C’est tout à fait le contraire de la norme.
Tu me diras pourquoi ? Quelle relation ? La Bible disait cela ? Non, pas la Bible, mais Aristote ! Alors qu’est-ce qu’Aristote a à voir avec cela? Aristote était un païen ! Aristote était considéré comme un philosophe païen ! Oui, c’est le problème de l’Église, surtout en période scolastique, c’est-à-dire après l’an 1000 JC ! Le plus proéminent de ses figures est Anselme de Cantorbéry! Et puis qui encore? Le plus grand de ses icônes, de tous les temps, Thomas d’Aquin ! Thomas d’Aquin en est le plus grand, jusqu’au jour d’aujourd’hui d’ailleurs. A ce jour, l’Europe n’a pas renoncé ou ne s’est pas débarrassée des influences écrasantes de la pensée thomiste, de la domination de la théologie thomiste, de la philosophie thomiste… Un homme formidable, ce monsieur! Et il est d’ailleurs, je ne vais pas vous dire un «fardeau», mais nous pouvons le considérer avec toute assurance, comme l’un des étudiants vertueux de l’héritage islamique, pour ce qu’on appelle notamment «l’Averroïsme latin», le latin d’«Ibn Rochd»! Toute une histoire! L’Averroïsme latin, par l’intermédiaire de son professeur, Ce professeur-même était un averroïste latin, s’étant instruit de l’héritage d’Ibn Rochd (Averroès). En effet, le professeur de Thomas d’Aquin a étudié Averroès.. Puis vint Roger Bacon, et non Francis Bacon, Roger, au XIIIe siècle, emprisonné pendant 14 ans, et interdit de la publication de ses œuvres. Roger Bacon citait al-Farabi, Ibn Sina, Ibn Roshd, en les mentionnant de leurs noms. Et il écrivait au sujet de ces derniers (paraphrase): «Nous manquons de savoir, par analogie à ces noms, nous sommes des ignorants !.. .. nous devons être humbles..», écrit-il, «et nous instruire auprès d’eux..» Il a dit que ces gens sont de très grands penseurs ! On disait aussi qu’il maîtrisait l’arabe, l’a apprise ! Roger Bacon ! Il fut donc accusé d’hérésie et fut emprisonné pendant 14 ans.. C’est-à-dire, le premier à parler des dispositions de base de la recherche empirique, ce n’était pas Francis Bacon dans le «Novum Organum», mais Roger Bacon, au XIIIe siècle. Et Roger Bacon est l’une des figures les plus marquantes de l’école scolastique, la «scolastique», cette philosophie scolastique. Il s’agit d’une science de la théologie, une science de la croyance, selon la logique aristotélicienne.
Comment ont ils découvert Sheikh Aristote ? Au biais du l’Averroïsme latin! La «Roshdiya» latine. Ensuite ils ont découvert «Aristote», et puis.. ils ont appris à rechercher ses idées au biais de nouvelles voies, éventuellement. Qui d’autres? Ockham ; Guillaume d’Ockham. C’est le dernier des grands Savants scolastiques, et c’est à lui qu’on attribue le «Rasoir d’Ockham». Le Rasoir d’Ockham. C’est un philosophe scolastique. Est-ce clair? Ce qui est important, c’est que toutes ces personnes devaient allégeance intellectuelle et philosophique à qui ? à Aristote. Ainsi la philosophie scolastique, via l’Averroïsme latin. Et en la période qui précédait, ils n’avaient rien à voir avec Aristote, ce christianisme occidental, au contraire.. Avant cette liaison à Aristote, il leur était acceptable et commun de prêter allégeance au système platonique ; Platon, et Plotin d’Alexandrie, l’auteur du néoplatonisme. Avec quelle influence ? Sous l’influence d’un homme qui a étudié Platon et Plotin avant de revenir à la religion et de devenir un grand théologien. Qui est-il? Saint Augustin ! Saint Augustin d’Hippone, décédé en 430 JC. C’est lui qui a introduit le platonicisme et le plotinicisme au contexte chrétien occidental. Clair? Et effectivement le platonicisme est plus proche de l’esprit de la religion monothéiste qu’Aristote, et nous verrons les raisons derrière cela.. Inchallah, j’espère m’en rappeler. Après cela, Aristote fut introduit via par l’Averroïsme latin, et il est devenu une référence ! Une référence, une autorité comme on dit, une autorité ! Une autorité à laquelle l’opposition fut strictement interdite ! Avec une sorte d’intolérance. Nous revenons donc à notre frère, «Cheikh» Galilée ; La lettre a été divulguée, et comme nous l’avons dit, l’église a pris une position de colère et de contrariété. Ils l’ont interdit de publier ses œuvres. Ils l’ont empêché de défendre ce modèle copernicien de n’importe quelle manière que ce soit. Ils lui ont dit (paraphrase): «Que c’était interdit.. Nous ne voulons rien entendre de ta part!»..
Nous sommes en l’an 1616 JC. La lettre a été rédigée par ses soins en 1613. En 1616, fut la divulgation, et l’église lui a dit (paraphrase): N’ose même pas ! Ils l’ont menacé. Le pauvre a eu peur, a cessé d’en parler ! Après cela; l’année 1632 arriva. Barberini était un grand cardinal et érudit, l’ami à Galilée, et il maîtrisait de nombreuses sciences. D’ailleurs, il n’était pas rare de trouver un grand évêque ou un cardinal, qui avait des connaissances en mathématiques, en astronomie, en grammaire, etc., Ils étaient très cultivés! C’étaient les intellectuels de leur époque.. Les clercs au fait, ils l’étaient! Il avait donc, une certaine connaissance de l’astronomie et des mathématiques, et il savait que ce Galilée était un grand scientifique, et qu’il avait des conquêtes scientifiques, il était donc sympathisant avec lui, et il était médiateur agissant en son nom, auprès du Pope et ainsi de suite. Pas de problème, lui ont-ils dit, (paraphrase): «Vous pouvez exprimer vos pensées, mais restez à l’écart de Copernic.. Par contre, le pendule, sa définition, le mouvement, l’inertie, la relativité et les propriétés du mouvement relatif – pas la relativité d’Einstein – tu es le bienvenue..», mais reste à l’écart du sujet tabou! Ce pauvre s’est cru soulagé, alors il est allé publier son ouvrage irritant et révoltant: «Dialogue sur les deux grands systèmes du monde». C’était son titre ! «Dialogue Concerning the Two Chief World Systems», les deux grands systèmes du monde ! Qui étaient donc le Ptolémaïque et le Copernicien. Le dialogue de l’ouvrage, s’est déroulé entre trois personnages : une personne qui est pro Ptolémée, une personne qui soutient Copernic et une personne neutre qui écoute les deux, mais qui n’en suit aucune.
Comme s’il disait que tu es libre mon frère, donnez la liberté aux gens, chacun prend la position qu’il veut. Bien sûr, l’église en fut enragée, très irritée! Le voilà encore défendant le système copernicien, et il a publié un livre grand format. De bonne chance, ce livre a été traduit en arabe, imaginez ! En trois tomes.. Il a donc été convoqué au tribunal, comme nous l’avons dit bien sûr avec tout respect, il n’a pas été emprisonné, il n’a pas été mis en cage, il n’a pas été humilié, et il a été traité avec respect, et en fut donc un dialogue. Après cela, il s’est accroché à son opinion, a défendu son point de vue et a conversé preuves à l’appui. Il fut menacé ! Enfin ils haussèrent le ton ; Que non, vous pouvez alors être soumis à la torture. (paraphrase): «On a le séparateur de genoux,.. il y a aussi l’estropieur, et bien d’autres choses!».. Familiers? Bien sûr, vous allez vous demander.. Y avait-il déjà, à cette époque, le tribunal de l’Inquisition ? Bien sûr, et depuis 400 ans ! La Saint-Office a été instaurée, au XIIIe siècle, sur ordre du Pape lui-même ! Au XIIIe siècle; les Inquisitions! Monsieur Aristote était XVIIe siècle maintenant, 1633 JC ! Le procès de Galilée se déroule en l’an 1633 JC ! Il avait 70 ans, un senior, pauvre vieux ! Il a été menacé, alors il a donc cédé du terrain. Il a dit (paraphrase): «Pas de soucis..» Ils lui ont dit (paraphrase): «Signe maintenant, jurant par le Dieu Tout-Puissant dans le serment le plus strict.. Que tu renonceras à ses idées, que tu n’y croiras plus, ne les soutiendras plus, ne les répandras plus, et n’en feras plus usure éventuellement, par n’importe quel moyen, le jures-tu?» Il a dit: «Je le jure.» Ils rétorquent: «Tu confirmes que la terre est statique ?» Il répondit: «Statique, et elle ne tourne pas..» C’est le centre, et le soleil tourne autour ? Il a dit pas de problème, je le confirme. Ici on doute d’une légende qui n’a pas été prouvée, que ce pauvre homme, jurant et discutant, s’est cogné la jambe de la sorte et dit: «Pourtant, elle tourne». Cela ne peut être qu’une légende inventée par ses disciples. Bien sûr, il a été condamné à une peine de prison, puis elle a été commuée immédiatement, il n’a pas été emprisonné, il a été commué de prison en résidence surveillée.
En effet, il est resté chez lui pendant 10 ans, et au cours des 3 dernières années, il est devenu aveugle et sourd. Il n’entendit plus le pauvre, et ne vit plus, écrivit quelques livres importants, et ensuite décéda, en assignation à sa demeure, en résidence forcée et surveillée, sans torture, sans luxation ni dislocation, jamais, jamais ! C’est ce qui s’est passé. Maintenant, nous connaissons cette histoire, nous l’avons déjà entendu 1000 fois, mais qu’est ce qu’il y a de nouveau? Ce qui est nouveau, c’est que le stéréotype de M. Galileo qui a été persécuté, sous la supervision l’église, et que la science et la preuve scientifique aient été opprimés par la théologie pure.. C’est faux! En fait, le débat qui a eu lieu était en grande partie un débat scientifique. Vous voyez? Les propos du monsieur ont été débattus scientifiquement.. Quoi?! Tout à fait. C’est ce que nous ignorons, et maintenant l’enquête historique a commencé à l’expliquer en détails. Il y a des rapports dans le sujet, qui voient le jour, et en détails ! Premièrement; La principale faiblesse de la position de Galileo, savez-vous ce que c’est ? Il n’avait pas suffisamment de preuves scientifiques pour soutenir le système Copernicus. Le système de Copernic n’a pas réussi à expliquer beaucoup de choses sous un angle astronomique, il ne pouvait pas !
Tandis que d’autres systèmes l’ont interprété. Par exemple, le système de Ptolémée expliquait la parallaxe étoilée; Le système de Copernic tel que Galilée l’entendait, et le défendait est inapte, incapable de défendre et d’expliquer! On lui a dit (paraphrase): «Allez-y, si cette théorie est correcte, pourquoi n’est-elle pas capable d’expliquer ces phénomènes?» Et la parallaxe, à l’œil nu, vous la voyez ! Avec nos yeux, nous la voyons, c’est normal, c’est facile. Alors pourquoi ne peux-tu pas expliquer ta théorie ? Il n’avait aucune réponse ! Deuxièmement, le système Copernic, tel que présenté, défendu et protégé par Galilée, n’a pas réussi à expliquer les phases de Vénus. Vénus a des phases comme la lune. Celles de la lune sont interprétées, Copernic les a interprétées, Ptolémée les a interprétées..correct! Les phases de Vénus, sont expliquées par Ptolémée, Copernic est incapable de les expliquer, il en fut inapte ! Compris? Explique nous, lui disent-ils.. Et tant bien de faits, que l’enquête historique a maintenant révélées avec précision. Il n’était pas donc purement victime du fanatisme de l’église, non ! C’est seulement que sa position souffrait d’insuffisance scientifique. D’un point de vue scientifique. (Paraphrase) Ô Galilée, il y a des lacunes dans tes preuves, et vous voulez nous détruire un vieux modèle, et nous interprétons le monde en fonction de celui-ci ! Tes propos sont erronés, mon frère.. Apporte-nous des preuves suffisantes, et nous verrons ensuite. Mais pas ainsi, avec des preuves incomplètes comme celles-ci.. Donc, d’un point de vue scientifique, c’est ce qui s’est déroulé. Comme nous l’avons dit, l’homme a été traité avec respect et révérence, il n’a pas été humilié, ni mis aux barreaux, jamais ! Clair ?
Le problème était donc aussi en partie une lutte de la science avec la science elle-même, une lutte de la science avec la science ! Soit dit en passant, il est rare de trouver quelqu’un qui parle du conflit de la religion et de la science, et qui vous rappelle la vérité qui est plus qu’évidente et plus que manifeste.. La science a toujours, à son arrière-cour des conflits, et des luttes acharnées ! Science vs. science, modèle vs. modèle, théorie vs. théorie, scientifique contre scientifique ou bien scientifique(s), toujours ! Cela a toujours été le cas! N’est-ce pas? En permanence.. Il n’est pas toujours nécessaire de conclure que c’est de la persécution, et de la domination.. Des conflits surviennent et des divergences d’opinion, n’est-ce pas ? Jusqu’à ce qu’une situation, une théorie ou une hypothèse prouve sa valeur, Et s’affirme avec légitimité, et c’est fini ! Les gens l’accepteront. C’est un fait important que nous devons reconnaître. Un autre motif de colère contre l’aîné Galileo; -il était vraiment âgé-! Qu’est-ce donc? Comme je vous l’ai dit, le monsieur s’est immiscé dans ce qui ne le concernait pas: l’interprétation religieuse.. Bien que, non seulement pour moi, mais pour toute la pensée occidentale, nous le remercions de tout cœur d’avoir osé faire cela. Pourquoi? Parce qu’il l’a fait avec dextérité et intelligence. Vous vous étonnez que cet homme du XVIIe siècle – et bien sûr ayant vécu cet état de tension, entre science et religion – présente des propositions de désengagement, pour désamorcer et atténuer le conflit, .. avec cette qualité irréprochable ! Dieu que c’est impressionnant!
Mais c’est Galilée, un génie, à n’en pas douter! Un des génies, pas n’importe quel être humain ou scientifique.. Galilée est une icône, pas un penseur ordinaire, un grand contemplatif, un surdoué ! Où est-ce mentionné ? C’est mentionné dans sa lettre à la Grande-Duchesse, qui est la mère du Grand-Duc, le Grand-duc – le mâle s’appelle Duke -. Galileo était à l’origine un de ses employés, travaillant pour son compte. le Grand-duc finançant ses recherches scientifiques. La Grande-Duchesse Christinia a dit au vieux Galileo, (paraphrase) Franchement, M. Galileo, je suis méfiante à ce sujet.. Je ne te cache pas que je suis très inquiète du fait que cette nouvelle connaissance avec laquelle vous opérez, vous et Kepler et Tycho Brahe, et avant vous Copernic, pourrait être en désaccord avec la Bible. J’ai un souci – lui dit-elle – c’est une affaire sérieuse ! Nous perdons le livre, nous perdons notre propre foi ! Il alla donc lui rédiger une lettre : Gloire à Dieu ! Résumé de cette lettre magnifique de génie, «Galileo: Decisive Innovator»; Je vous invite à la lire et à en profiter. Quiconque veut évoquer la relation entre la science et la religion .. ..doit lire la lettre de Galilée à la grande-duchesse Christina ! – dans laquelle il a ouvert la voie à 4 principes dans le traitement de ce dossier brûlant, 4 principes ! Incroyable.. Le premier principe concerne la «suspension». C’est une nomination que je viens de donner au principe, afin de simplifier sa compréhension. Galilée vous a dit (paraphrase) quand vous abordez une question de recherche, en tant que philosophe naturel.. – appelé désormais scientifique, on l’appelait jadis le philosophe naturel-.. et que vous étudiez le monde, vous étudiez la nature, la terre, les plantes, les animaux, les étoiles, les planètes, les orbites, et ainsi de suite, vous devez mettre votre dogme religieux et ton texte sacré en suspension. N’y mécroyez surtout pas, ne l’utilisez pas non plus, accrochez-le «en suspension» ! Dites-lui reste «suspendu», que Dieu te bénisse, laisse-moi tranquille, achever mon travail, laisse-moi seul achever, librement, mon travail. Principe de génie, n’est-ce pas? Certains vont rétorquer que ce principe, d’un point de vue méthodologique, peut se traduire par une phrase ! Qu’est-ce donc?
La phrase familière allégorique, bien connue; La charrette et le cheval. Ne mettez pas la charrette devant le cheval, n’est-ce pas ? Inutile! Le cheval doit être devant la charrette. Vous me direz donc c’est comme les introductions et les conséquences ? Exact ! il est interdit de mettre les prémisses à la fin, les prémisses appartiennent au début, arriver aux conclusions c’est la toute dernière chose! Correct? Mais quand l’on fait appel aux principes doctrinaux, aux interprétations bibliques et au texte sacré, l’affaire est bien finie, vous clôturez le sujet avant son commencement! Dites non, je n’utiliserai pas le texte sacré, je n’en ai rien à voir avec, ni avec ses interprétations, je suis chercheur naturel ! J’étudie la flore, la faune, la bactérie, l’amibe, la lune, le soleil, les étoiles, la parallaxe, les phases, ainsi de suite.. Laissez la Bible pour le moment. J’étudie la question avec ma propre approche, selon mes capacités et mes mécanismes. Sympa ! Cela ne signifie pas que vous rayez la Bible, mais que vous en suspendez l’examen. Maintenant, Galilée prévoyait que la duchesse Christina lui dira: «Et qu’est-ce qui se passerait si.. Qu’est-ce qui se passerait si.. Et si tes investigations scientifiques aboutissent à des résultats différents de ceux de la Bible ?» .. Qu’est-ce qu’on fera? Que va-t-il se passer ? Il lui répondit donc, (paraphrase) nous arrivons au 2ème principe! Je suppose – lui dit-il – que lorsque le vénérable Seigneur nous a conçu et a communiqué avec nous, Il n’a pas communiqué via une seule approche, ni une seule méthode, ni une seule langue, du tout ! Deux méthodes, deux approches et deux langages ! Comme les musulmans disent aujourd’hui; L’Univers «écrit», et l’Univers «perçu». Le texte sacré, et le monde. Il lui a dit bien sûr! C’est l’idée des deux «Kitab» (Le Livre qui est tracé (Le Coran) et le Livre qui est observé (L’Univers), comme je vous l’ai dit.
Je dis cela et j’implore à Dieu de nous absoudre, à moi-même ainsi qu’au nom de vous tous, Louange à Allah (Dieu), Seigneur des mondes.
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