Le penseur et théologien, Adnan Ibrahim, devait rester au Maroc jusqu’à la fin du ramadan. Mais après tout juste quatre jours passés sur le sol marocain, le penseur palestinien a plié bagage, direction l’Autriche. La raison de ce départ précipité : une cabale, sur les réseaux sociaux, menée à son encontre. Adnan Ibrahim s’explique dans un communiqué.
Le 1e juin, Adnan Ibrahim arrive au Maroc. Sa venue au royaume fait suite à l’invitation du ministère des Habous et des Affaires islamiques, qui prenaient en charge ses frais de séjour et de déplacement. Durant son passage, le théologien devait tenir des conférences dans certaines mosquées et assister aux causeries religieuses présidées par le roi Mohammed VI.
Un programme qui est tombé à l’eau. Dès le 4 juin, Adnan Ibrahim plie bagage et rentre chez lui, en Autriche. Un départ hâtif, que le théologien n’a pas tout de suite justifié. Mais, à la vue de certaines réactions sur les réseaux sociaux dirigées contre le théologien et penseur qui dérange, on peut deviner la raison de cette décision. Ses opinions tranchées lui ont déjà valu l’animosité des conservateurs et certains l’ont même excommunié, lui qui assume être à 99 % d’accord avec la théorie de Darwin… Et qui a de surcroît rédigé une thèse de doctorat consacrée à la liberté de conscience.
Le 5 juin, Adnan Ibrahim finit par se prononcer. Dans un communiqué parvenu à Telquel Arabi, le penseur commence par remercier les autorités marocaines de l’avoir invité. Mais, il ne cache pas sa colère d’avoir eu à faire à une « poignée d’intégristes » ayant reproché au département d’Ahmed Taoufiq de l’avoir invité.
A la suite de ces attaques diffusées sur la toile contre lui, Adnan Ibrahim explique qu’il ne voulait pas mettre les autorités marocaines dans l’embarras et qu’en l’absence de la réalisation du programme prévu, il a préféré rentrer chez lui.
« J’avais d’autres affaires à liquider », justifie-t-il dans son communiqué. Dans ce même document, le théologien affirme toutefois qu’il a bien assisté à la cinquième causerie religieuse, animée par une conférencière soudanaise. Il y indique également qu’il s’est abstenu de demander des clarifications au ministre marocain.
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